Comment Choisir ses Bâtons de Marche en 6 Étapes

Mis à jour le 13 avril 2023 

Après avoir comparé de nombreux modèles, voici les étapes que nous vous conseillons de suivre pour bien choisir vos bâtons de marche.

 

Étape 1 : Le type de bâton, adapté à la pratique et aux chemins arpentés

Bâtons de marche

NOUS VOUS CONSEILLONS
  • Un bâton de trekking pour les parcours plus techniques et vallonnés
  • De choisir un bâton de marche nordique si vous voulez plus de propulsion
NOUS VOUS DÉCONSEILLONS
  • Un bâton de marche classique pour les parcours plus techniques

Il existe différents types de bâtons, avec une forme et une conception différente en fonction de la fréquence de vos randonnées et du type de parcours auquel vous allez vous attaquer. 

  • Les bâtons de marche classique sont souvent utilisés seuls et sur un relief plus modéré voire plat. Ils sont souvent conçus avec de l’aluminium et possèdent une poignée qui ressemble davantage à une canne. Ils procurent de la stabilité pour vos promenades. 
  • Les bâtons de trekking sont parfaits pour les montées et les descentes sur des sols boueux et glissants. Leur poignée étant plus verticale, ils fournissent de la stabilité et de l’adhérence.
  • Les bâtons de marche nordique montrent une volonté de vous accompagner et de vous pousser vers l’avant. Ils disposent aussi d’une poignée verticale et d’une dragonne. 

 

Étape 2 : La taille et le nombre de brins, en fonction de votre morphologie, du dénivelé et de l’encombrement

Bâtons de marche

NOUS VOUS CONSEILLONS
  • Un bâton télescopique pour des parcours à grands dénivelés
  • De choisir un modèle avec un manchon pour mieux appréhender les montées et les descentes
NOUS VOUS DÉCONSEILLONS
  • D’opter pour un bâton pliable pour les grands reliefs
  • De prendre un bâton monobrin si vous voulez le ranger facilement

Lorsque vous tenez vos bâtons, les coudes doivent former un angle de 90°, ce qui nécessite quelques adaptations selon que vous êtes en montée ou en descente. Plusieurs types de bâtons sont à envisager en fonction de vos parcours. 

  • La taille du bâton correspond à votre taille. Plus vous êtes grand, plus le bâton doit être grand et vice versa. En multipliant votre taille par 0,68, vous pouvez vous faire une idée de la taille qu’il vous faut. En cas d’hésitation, prenez la plus petite. 
  • En descente, la hauteur doit être plus importante tandis qu’en montée, elle doit être plus petite. Soit vous réglez le bâton, soit vous modifiez la position des mains, ce qui est possible si vous choisissez une poignée avec un manchon. 
  • Très simple à manipuler, un bâton télescopique se règle en hauteur sur un ou plusieurs niveaux, souvent la taille se situe entre 70 et 140 cm. Il se range aussi plus facilement.
  • Un bâton pliable facilite le transport et le rangement, car il est généralement plus léger et moins encombrant. Par contre, sa taille n’est souvent pas réglable, ce qui est plus difficile lors des balades à reliefs.

Le nombre de brins a également une influence sur les réglages et sur l’encombrement. 

  • On compte actuellement entre un et quatre brins. Plus il y a de brins, plus il sera compact et facile à ranger une fois replié. 
  • Un bâton monobrin est plus solide mais également plus encombrant et non ajustable, tandis qu’un bâton à plusieurs brins peut être réglé sur environ 20 cm.  

 

Étape 3 : Le système de blocage, qui influence l’ergonomie, la fiabilité et l’encombrement du bâton

Bâtons de marche

NOUS VOUS CONSEILLONS
  • D’opter pour un mécanisme à levier si vous avez des gants
  • Un système à clic pour les itinéraires difficiles
  • Un modèle pliable en Z pour le ranger plus facilement
NOUS VOUS DÉCONSEILLONS
  • De prendre un système à vis pour les parcours délicats ou les marcheurs réguliers
  • De choisir un système à levier si vous cherchez de la légèreté
  • Un bâton pliable en Z pour les grands reliefs

Les parcours que vous allez emprunter vont parfois vous obliger à changer la taille du bâton. Il existe alors différents systèmes de blocage. Certains sont plus solides que d’autres, plus lourds ou plus légers, ou encore, plus ou moins encombrants. 

  • Très populaire, le système à vis se retrouve souvent sur les modèles moins chers. Il est solide et garantit un réglage simple de la taille du bâton. Par contre, il peut se dérégler et être par moment difficile à dévisser. C’est suffisant pour des promenades occasionnelles ou des parcours faciles.  
  • Le mécanisme à levier est simple à appréhender et il se manipule même avec des gants. Par contre, il alourdit le bâton. 
  • Plus cher, le système à clic est durable et plus pratique car la zone de réglage est plus étendue. C’est la meilleure option pour les marcheurs réguliers qui sillonnent des parcours plus difficiles. 
  • Le pliage en Z est un système relativement récent sur le marché. Solide, rapide à manier et assez simple, il est très fiable et léger. Il limite considérablement l’encombrement pour pouvoir ranger le bâton plus facilement. Malgré tout, la taille n’est pas réglable (sauf si le modèle combine plusieurs mécanismes de blocage). Par conséquent, il convient pour des reliefs modérés.

 

Étape 4 : La matière, qui joue sur le poids du bâton et sur sa durabilité

Bâtons de marche

NOUS VOUS CONSEILLONS
  • Un bâton en carbone et en fibre de verre pour un marcheur régulier ou confirmé
  • De choisir un faible poids si vous comptez les attacher à votre sac
NOUS VOUS DÉCONSEILLONS
  • De choisir un modèle en aluminium ou trop lourd si vous effectuez des longues randonnées fatiguantes
  • Un bâton trop fragile au risque de subir des cassures

Il faut tenir compte du poids maximum supporté, c’est-à-dire le poids de l’utilisateur mais auquel on ajoute aussi celui du sac à dos. 

  • Moins cher, l’aluminium est plus solide, plus souple. Il résiste à tous les climats, mais il est aussi plus lourd. 
  • Plus cher, le carbone est plus léger mais moins souple et plus fragile. Le carbone est souvent associé avec la fibre de verre pour trouver l’équilibre parfait entre robustesse et vitalité. Cette combinaison permet aussi de mieux gérer les vibrations et une meilleure absorption des chocs.
  • Plus cher également, le titane a tous les avantages en termes de solidité, de légèreté et de résistance à la corrosion. Il est presque impossible de le briser.
  • Un poids léger est intéressant si vous voulez accrocher vos bâtons à votre sac à dos. En outre, c’est moins fatigant pour les bras mais attention qu’ils sont généralement plus fragiles. 
  • Notez que certains modèles disposent d’un mécanisme à ressort supplémentaire pour limiter la sensation de chocs et de vibrations. Toutefois, ce système a tendance à alourdir davantage les bâtons. 

 

Étape 5 : La poignée et la dragonne, pour un confort maximal

Bâtons de marche

NOUS VOUS CONSEILLONS
  • Des poignées en mousse ou en liège si vous transpirez beaucoup des mains ou que vous marchez régulièrement
  • Des dragonnes rembourrées en néoprène pour plus de confort
  • De prendre une dragonne avec un système de sécurité pour éviter les blessures
  • De choisir des dragonnes amovibles pour ajuster plus rapidement le bâton au fur et à mesure de la marche
NOUS VOUS DÉCONSEILLONS
  • De prendre des poignées en plastique si vous avez les mains moites
  • D’opter pour des dragonnes en plastique pour des longues randonnées

La matière des poignées est importante car elle influence l’accroche et le confort, principalement sur les longues distances ou lorsque vous avez les mains humides. 

  • L’élastomère, le mousse (un peu moins durable) ou le liège (plus durable, léger et confortable) sont parfaits pour ceux qui ont les mains moites ou qui transpirent beaucoup, contrairement aux poignées classiques en plastique. En effet, ils ont une adhérence supérieure pour éviter que les mains ne glissent. Ces poignées sont donc bien adaptées aux longues randonnées.
  • Moins chères, les poignées en plastique accrochent moins et conviennent uniquement aux mains sèches car elles peuvent glisser. En plus, ces dernières sont moins confortables, elles sont donc conçues pour un usage occasionnel. 
  • Les poignées en caoutchouc offrent un bon confort mais pas aussi important qu’avec une poignée en mousse ou en liège. Elles sont néanmoins adaptées aux longues randonnées. 
  • Le manchon est en fait un prolongement de poignée qui permet de modifier la position des mains en fonction des dénivelés du parcours (grandes descentes ou montées, etc.). C’est notamment pratique dans le cas où le bâton ne se règle pas ou très peu. 

La dragonne n’est pas vraiment là pour éviter les glissements des mains mais plutôt pour les soulager ainsi que les poignets et les avant-bras, en leur proposant un appui supplémentaire. De ce fait, vous ne devez pas forcer sur la poignée. Plus elles sont réglables, plus elles s’adaptent à la morphologie de vos mains. Le tissu doit à la fois être rembourré et anti-transpirant pour le confort.

  • Moins chères, les dragonnes simples en plastique suffisent pour un usage occasionnel ou pour de courtes balades. 
  • Plus chères, les dragonnes rembourrées en néoprène sont parfaites pour un plus grand confort lors de longues randonnées. 
  • Il existe un système de sécurité permettant d’enlever la dragonne si votre bâton se bloque dans un obstacle. Il empêche ainsi d’entraîner le bras avec le bâton et donc de vous blesser. 
  • Certaines dragonnes sont amovibles pour permettre de changer rapidement les pointes ou de régler la taille en fonction du terrain.

 

Étape 6 : L’adhérence, au travers de la forme de la pointe et de sa matière

Bâtons de marche

NOUS VOUS CONSEILLONS
  • D’opter pour des pointes en carbure de tungstène si vous effectuez des sorties régulières et plus techniques
  • Des embouts en caoutchouc pour marcher sur les sols durs
  • De protéger la pointe avec un capuchon pour la durabilité et les éventuels accidents
  • Des pointes droites et une rondelle large pour les sols mous
  • Des pointes biseautées pour une meilleure propulsion
NOUS VOUS DÉCONSEILLONS
  • Les pointes en acier pour un usage régulier
  • Un bâton trop fragile au risque de subir des cassures

  • Moins chères, les pointes en acier s’usent plus rapidement. Elles se limitent donc à une utilisation occasionnelle.
  • Les pointes en carbure de tungstène coûtent plus cher mais elles sont plus durables et solides. Par ailleurs, elles procurent une excellente accroche. C’est l’option à envisager si vous êtes un marcheur régulier ou avancé. 
  • Il existe aussi des embouts en caoutchouc ou en gomme qui conviennent bien pour les sols durs ou pour marcher à travers les rochers car ils protègent la pointe des obstacles. Ils sont silencieux et proposent une accroche très correcte.
  • Quoi qu’il arrive, choisissez un modèle avec des pointes amovibles pour une meilleure durée de vie du bâton. 
  • Un capuchon de protection vise non seulement à prolonger la durabilité de la pointe lorsqu’on la range ou même sur les sols durs, comme le bitume par exemple. Par ailleurs, il permet d’éviter les blessures ou d’accrocher quelque chose accidentellement.
  • De manière générale, les pointes droites sont plus durables et s’adressent aux pratiquants réguliers qui marchent sur des sols plus mous (boue, neige, sable, etc.). Les pointes biseautées améliorent la propulsion de l’utilisateur, ce qui est pratique si vous allez en forêt. 

La rondelle aide également à éviter les obstacles ou de s’enfoncer dans les sols mous. 

  • En fonction de son diamètre, la rondelle permet au bâton d’éviter de s’enfoncer dans les sols plus mous ou d’arpenter de la meilleure des manières les sols plus délicats avec beaucoup d’obstacles ou de rochers. En hiver ou en haute altitude où on trouve de la neige, on privilégie une rondelle plus large.

 

Conclusion

Au final, le choix s’opère principalement à partir du type d’environnement et des chemins sillonnés mais aussi et surtout de la fréquence de vos sorties.

Un débutant ou un promeneur occasionnel qui effectue des petites balades sur des parcours plats et simples choisira plutôt un bâton en aluminium avec des poignées et une dragonne standard en plastique, et une pointe en acier. Le tout parviendra alors à rester dans un budget très raisonnable.

Un marcheur confirmé et très régulier, qui s’attaque à des randonnées plus difficiles, fera certainement un meilleur investissement en optant pour un bâton en carbone et en fibre de verre, avec une poignée en liège et une dragonne rembourrée et réglable et une pointe carbure de tungstène.

 

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