Publié le 13 janvier 2021
Bye Bye les boîtes à burgers
Parmi les nouveaux produits proscrits, on retrouve les boîtes kebab dans lesquelles sont souvent mis les burgers, mais aussi les barquettes, les couverts jetables, les touillettes, les couvercles de boisson, les piques à steak, les tiges en plastique de ballon, ainsi que les paillettes et les confettis en plastique.
Déjà interdits en Belgique depuis l’année passée, les plastiques qui emballent les fruits et légumes et les pailles vont également disparaître en France. À compter de ce jour, les entreprises et les sponsors ne pourront plus distribuer gratuitement ou vendre des bouteilles en plastique lors d’événements culturels ou sportifs.
Il faut tout de même savoir que tous ces plastiques représentent environ 70% des déchets présents sur les plages européennes et dans les océans marins.
Des alternatives envisagées
Les entreprises disposent d’un délai de 6 mois pour écouler leurs stocks mais n’ont plus le droit d’en acheter de nouveaux. La disparition complète sera donc effective pour début juillet.
Certaines restaurations vont être davantage impactées : on pense notamment aux friteries, aux fast-foods et toutes les autres restaurations à emporter. Des alternatives plus écologiques ont déjà été proposées comme le bois, le carton ou encore le plastique réutilisable. Mais attention que tous les produits bio ne sont pas spécialement écologiques.
Un plan à long terme
Rappelons que les sacs en plastique jetables épais sont déjà bannis depuis 5 ans. L’an passé, la France avait déjà éliminé les coton-tiges et la vaisselle en plastique jetable.
Dès 2022, elle prévoit la fin des sachets de thé, des tisanes en plastique non biodégradables et l’éradication totale des emballages de fruits et légumes légers. Les grandes enseignes de fast-food devront aussi troquer les jouets en plastique inclus dans les menus enfants contre des surprises dans d’autres matières. Par ailleurs, les établissements devront mettre à disposition des fontaines à eau.
En 2023, vous ne recevrez plus de publicités emballées dans du plastique dans vos boîtes aux lettres. À partir de 2025, l’État interdira d’autres contenants alimentaires dans les établissements scolaires et les universités. Et d’ici 2026, il devrait s’occuper du cas des lessives et des gels douche.
Des chiffres interpellants
Le plastique est la troisième matière la plus fabriquée sur le plan international, après le ciment et l’acier. Aujourd’hui, plus de 90% des déchets plastiques ne sont pas recyclés. En plus, avec l’épidémie du Covid, l’usage du plastique à usage unique est en hausse (en lien avec la production de gels hydroalcooliques principalement, mais aussi d’autres produits d’hygiène ou liés aux gestes barrières).
Sur 350 millions de tonnes de plastique produits par an, l’Asie en compte la moitié et l’Europe seulement 16% mais sans intervention, la situation pourrait être encore plus catastrophique d’ici 10 ans.
Les autres pays s’activent aussi
Si le Bangladesh a donné le ton au début du 21ème siècle, l’Union Européenne vient de donner de nouvelles directives écologiques. Mais suite à la promesse électorale d’Emmanuel Macron, la France veut aller plus loin en mettant en place des lois dès maintenant, pour atteindre l’objectif en 2040.
De son côté, la Belgique a déjà éliminé la vaisselle en plastique jetable, les sachets en plastique et certaines enseignes, comme Colruyt qui se passe des plastiques servant à emballer les fruits et légumes par exemple.
Au niveau européen, en matière de recyclage, l’Allemagne devance le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie. Dans le monde, l’Inde, Haïti et quelques îles caribéennes sont aussi très actives. On observe donc une vraie volonté de préserver les océans.
Un rôle à jouer
Nous sommes actuellement dans un tournant important. Après de nombreuses manifestations, les grands défenseurs de l’écologie ont enfin été entendus. Le temps presse mais l’évolution est progressive.
Les choses semblent enfin bouger mais la route est encore longue et on s’attend à d’autres changements importants pour le globe terrestre, comme le passage à des véhicules électriques d’ici une dizaine d’années. Mais n’est-il pas trop tard pour sauver cette planète ?